Effarés, révoltés, indignés, compréhensifs ou indifférents
En soirée du Mercredi 20 octobre 2021 à la Maison de l’Evangile à Orchies, une vingtaine de personnes ont répondu à l’invitation du Père Emmanuel Canart pour partager leurs impressions premières sur les conclusions du rapport Sauvé ayant mis en lumière les abus sexuels dans l’Eglise de France.
Après 32 mois d’enquêtes au niveau des diocèses et d’auditions de victimes par la commission indépendante missionnée par l’Eglise, l’annonce de ce rapport de 485 pages et 2000 pages annexes, au travers des médias et à l’heure de grande écoute avec un déversement de chiffres chocs, a surpris de par l’invraisemblance de son ampleur et cela été ressenti comme une grande tristesse mais aussi une grande blessure.
Depuis l’année 2000, l’Eglise a mis en œuvre des mesures de nature à endiguer le phénomène mais elles tardent à se mettre en place à cause de la fraternité entre clercs, et de la contradiction entre miséricorde et sanction, ainsi que le rapport difficile à la loi civile.
Aussi, la commission préconise 45 recommandations précises de nature à aider les autorités religieuses à prendre les bonnes décisions. La démarche synodale engagée cette année et qui s’achèvera en 2023, doit être mise à profit pour une prise en compte effective de ces recommandations leur donnant un caractère d’immédiateté.
A notre niveau de fidèles dont la foi et la confiance peuvent être ébranlées par ces révélations et pour lesquels il est difficile d’apporter une explication notamment aux ados ayant réceptionné l’information des médias, la prière reste un support vital : prière de compassion pour les victimes, prière de confiance indéfectible pour nos pasteurs, prière de miséricorde pour les auteurs de ces abus sexuels et prière de soutien pour ceux et celles amenés à prendre des décisions en ce domaine douloureux.
Roger Roussel