Le dimanche 24 décembre 2017, vers 17 h, la foule des nombreux enfants, parents, amis et paroissiens se pressait dans l’église Notre Dame de l’Assomption à Orchies pour participer à la messe de la Nuit de Noël. Les enfants ont chanté et mimé l’annonce faite à Nazareth par l’ange Gabriel à Marie qu’elle sera la maman de Jésus. Marie s’est laissée approcher par l’ange et elle l’a écouté : « Voici la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole ». Puis, ce fut la route que prirent Joseph et Marie pour se faire recenser à Bethléem se conformant ainsi à l’édit de l’empereur romain Auguste. De ce fait, les auberges ne purent les accueillir. C’est dans une étable qu’ils trouvèrent refuge et où Marie mis au monde Jésus. Elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire. « Douce nuit, sainte nuit ! Le mystère annoncé s’accomplit. Cet enfant sur la paille endormi. C’est l’amour infini !». C’est aux bergers dormant aux alentours que l’ange annonça la naissance du Sauveur : « Je vous annonce une grande joie. Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ! ». Et la foule de répondre : « Il est né le divin Enfant, jour de fête aujourd’hui sur terre. Chantons tous son avènement ». Puis : « Les anges dans nos campagnes ont entonné l’hymne des cieux. Et l’écho de nos montagnes redit ce chant mélodieux. Gloria in excelsis deo !
Cet avènement, l’abbé Benjamin Sellier l’a développé sans son homélie :
« Le Sauveur attendu est enfin arrivé ! Mais il n’arrive pas dans notre monde par un immense cortège ou par un spectacle « sons et lumières » tonitruant, ou encore, par message sur les réseaux sociaux. Non, Jésus Christ (Emmanuel « Dieu parmi nous »), vient dans la modestie, la banalité, la pauvreté et la faiblesse. Il vient en prenant l’apparence d’un bébé comme un autre, entouré de ses parents complètement dévoués à lui et plein de tendresse. Dieu est parmi nous en se faisant faible couché dans la paille d’une mangeoire. Et, de plus, il se fera connaître aux plus marginalisés de l’époque : les bergers gardant leur troupeau en dehors des villes.
Dès ses premiers instants sur Terre, Jésus Christ est puissance d’amour incarnée au service de notre humanité. Sa puissance n’est pas celle de l’écrasant empereur romain Auguste qui règne sur un empire immense. Jésus se fait petit parmi nous pour ne pas nous écraser, mais plutôt, nous susciter, nous solliciter notre amour. Et, une fois qu’on s’ouvre à lui, comme cette crèche qui l’accueille, alors ce Jésus est pour nous, selon le prophète Isaïe, un : « conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, prince de la Paix ».
Et ce Jésus vient habiter notre Terre, pour habituer l’homme à recevoir Dieu et habituer Dieu à habiter l’homme. Mais ? Quand vient-il nous habiter ? Bien sûr, dans la crèche… Mais aussi, il se fait présent dans les sacrements. Dieu vient nous habiter quand on reçoit le baptême, l’eucharistie à chaque messe, la confirmation, le mariage, l’onction des malades, la réconciliation… Noël est aussi dans ces moments où Jésus se donne et vient nous habiter pour rayonner autour de nous comme l’étoile qu’ont suivie les bergers et les Mages…. »
Roger.